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Garder le lien avec vos besoins profonds

Bientôt la fin de la période consacrée à s'échanger les vœux -les meilleurs- aux personnes qui font partie de nos vies. Je ne suis pas fan de ce rituel et je sais que je ne suis pas la seule ! Je me demande ce que mes souhaits génèrent chez les autres.

Retour en arrière – Janvier 2011 – Appel de début d’année avec ma grand-mère maternelle :

- « Coucou Mamette, je te souhaite une bonne année ! »

- « Ne me souhaite pas une bonne année ! »

- « Qu’est-ce que je peux te souhaiter alors ? »

- « Et bien souhaite moi de mourir ! »

- « Pas possible pour moi de te souhaiter cela mais j’espère pour toi que cela se fera de façon apaisée »

Je me souviens de cet échange comme si c’était hier. Mes vœux avaient suscité chez elle le besoin d’exprimer ses émotions.

 

Retour vers le futur – Janvier 2024 – Dialogue intérieur :

« Et toi, Raphaëlle, qu’est-ce que tu te souhaites pour 2024 ? » me suis-je demandé récemment.

Vol Lucioles Forêt Japonaise

- J’ai des projets de cœur en sommeil, comme celui de retourner au Japon et d’y rester quelques mois pour m’immerger dans la culture de ce pays. J’aimerais en profiter pour voir le vol des lucioles (hotaru en japonais) des nuits de juin. Je garde cette envie comme une petite lueur dans un coin de ma tête. Ce sera pour plus tard…

- Pour l’instant, je me souhaite de toujours avoir cette même énergie pour accompagner les individus et les collectifs à mieux vivre leurs projets d’entreprises ou leurs projets de cœur.                                                                     

Plus tard ne sera pas trop tard ? C’est la question qui me vient en refermant le besteller de Bronnie Ware, « Les cinq regrets des personnes en fin de vie ».

J’ai entendu parler de ce livre à sa sortie en 2013 et je ne me sentais pas prête de le lire à l’époque. J’ai aimé ce récit simple et puissant, inspiré de son expérience d’auxiliaire en soins palliatifs pendant presque dix ans. Il est rythmé par les émotions de ses patients, les siennes, et les miennes sont venues s’y ajouter tout au long de ma lecture.

Bronnie Ware raconte ses échanges avec les personnes en fin de vie qu’elle a accompagnées. Chacune d’entre elles a ressenti le besoin de lui confier son regret principal. Bronnie Ware a pris conscience que tous les témoignages recueillis se résumaient à cinq regrets principaux :

  1. « J'aurais aimé avoir eu le courage de vivre la vie que je voulais vraiment, fidèle à moi-même, pas celle que les autres attendaient de moi. »
  2. « J'aurais aimé avoir travaillé moins dur»
  3. « J'aurais aimé avoir eu le courage d'exprimer mes sentiments. »
  4. « J'aurais aimé avoir gardé le contact avec mes amis »
  5. « J'aurais aimé m'être donné la permission d'être davantage heureux. »

Je ne sais pas si ces regrets sont universels mais je pense qu’ils font écho chez beaucoup d’entre nous. Plutôt que des regrets, on peut le voir comme des invitations à découvrir et à vivre nos besoins profonds.

Je vous souhaite de trouver votre voie pour y parvenir !